L’atelier de restitution et d’échanges sur l’utilisation des résultats du projet d’évaluation des programmes de supervision formative pour la gestion des cas de paludisme simple au Bénin (PMI insight), tenu à Grand-Popo les 20 et 21 octobre 2022, cible le renforcement de l’engagement des parties prenantes intégrées aux activités de projet.
Les études antérieures, financées par l’U.S. President’s Malaria Initiative (PMI) ont montré qu’il y a peu de preuves sur l’efficacité de la Supervision Formative (SF) dans l’amélioration de la gestion des cas de paludisme. C’est pour combler cette lacune, qu’une évaluation réaliste des activités de SF soutenues par le PMI au Bénin a été mise en place depuis septembre 2021.
La première étape de cette évaluation a consisté à une revue de littérature et à l’analyse de données de programmes issues du projet Integrate Health Service Activity (IHSA) et du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). La deuxième étape a consisté à la collecte d’informations dans les Centres de Santé (CS) et hors des CS avec des concepteurs, des coordonnateurs de SF dans quatre départements (Plateau, Ouémé, Atacora et Alibori).
Cette dernière étape a permis de collecter des données dont l’analyse permet de commencer à formuler des hypothèses sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans la SF, pour qui et dans quelles circonstances
L’atelier s’est déroulé de façon participative avec une série de présentations (PowerPoint) et de travaux de groupe pour apprécier les résultats des deux premières étapes du projet et discuter de comment ses résultats peuvent être utilisés.
Unanimement, les participants ont reconnu que malgré les riches leçons et avantages tirées des activités de la supervision formative, il est pertinent d’adapter les visites de SF en fonction des besoins des formations sanitaires et des contextes spécifiques de chaque centre de santé et/ou zone sanitaire.
Cet atelier a été une opportunité pour les participants d’être informés sur le projet (objectifs, méthodologie, résultats, etc.) et sur l’approche réaliste utilisée pour évaluer les programmes de supervisions formatives.
Des compléments d’information (p. ex. ajouter à l’ICAMO 13 l’intervention selon laquelle des séances de réflexion entre agents de santé et superviseurs doivent être organisées afin d’identifier les causes profondes de la faible performance des centres de santé et des agents de santé et de trouver des solutions appropriées) et des observations ont été apportées à chacune des 14 configurations ICAMOs, qui constituent les résultats de la deuxième étape du projet.
Les participants n’étaient pas unanimes sur le fait de superviser les aides-soignants au même titre que les infirmiers (ICAMO 6). Pour certains, ils ne sont pas capables de porter le poids de la responsabilité d’une prise en charge. Pour d’autres, il est temps pour le Bénin de reconnaître l’efficacité des agents qui ont été toujours performants lorsqu’ils sont formés en période de crise sanitaire (p. ex. Covid-19 et épidémies du VIH/Sida).
L’atelier a atteint ses objectifs dans la mesure où il a été positivement apprécié par les participants qui se sont tous engagés à soutenir l’équipe technique au cours des prochaines étapes du projet et utiliser ses résultats.
Enfin, pour des raisons administratives, l’équipe du Programme National de Lutte contre le Paludisme n’a pas pu être représentée. Une séance de travail de deux jours est planifiée et sera organisée à leur endroit à Cotonou.